1. |
Confiture Pour Cochons
02:35
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Il m'est venu l'envie
de parler sans chanter
de tout leur raconter
quitte à être carrément chiant
pour être un peut plus plaint
peut être même sauvé
mais là j'espère et je rêve
l'espoir et le rêve…
Les deux sont effacés
par l'histoire qui s'écrit
Mon crâne trop petit
est tout rempli d'orgies
d'on-dit d'ordinateur
donnés dans le désordre
Ma tête devient lourde
comme une grosse enclume
qui tombe et cassera
la pointe de ma plume
Je n'écrirai donc pas l'histoire
Je la lirai vite et en biais
Puis en mauvais sculpteur abstrait
j'en ferai un volume sans forme
comme ma façon de m'exprimer
veillant à rester incompris
malgré une poignée d'avertis
qui trouveront ça fort joli
un étron aussi c'est joli
enfin c'est étrange en tout cas
c'est la synthèse d'un repas
qu'on croyait bon et abondant
en vrai pue et tient dans la main
Le savoir c'est à peu près ça
Ça ressemble à un bon repas
mais qu'on ne digère toujours pas
Soit il se vomit soit il se chie
Le matin, le midi et le soir
s'empiffrant de tout ce savoir
on sait tout et on en fait rien
ou ne sait-on rien en faisant tout ?
Allez donc savoir
Nous sommes confits comme des porcs
sirotant le jus de nos morts
dans une conserve plaquée or
acquise à qui ?
pour cause de quoi ?
Causette en cause à sa caisse
en l'annonçant dans son micro
le son est criblé de larsens
comme un cut-up en plus sensé
mais l'objectif sera le même
qu'on se tue tous
vite et sans peine
Ah! j'ai envie de chanter maintenant !
maintenant que je sais où je vais!
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2. |
La Guerre Lente
02:18
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Le temps est amer et noir ,
un café serré qui fatigue nos cœurs
crispés par de croissantes angoisses
d'une guerre lente tombée tel un éclair .
Quand depuis des lustres se sont éteintes les lumières ,
possible sans le voir que le grand soir soit quotidien .
Aveuglés par la peur
des coups de cannes dans les reins ,
nous tombons tous comme des bocs
mais notre corps n'est pas fait de roc .
Nous ne sommes que le fruit d'une époque .
Dévidée de vie la coquille flotte ;
buvons la tasse de l' amer et noir
café serré qui fatigue nos cœurs .
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3. |
Le Sang Du Poète
02:08
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LE SANG DU POETE
Je me nourris de ta vie
J'en vis sans l'envier
Tu es ce que je tue
Tu meurs pour l'exemple
Ma muse qui m'amuse
d'une vie misérable
d'enrichissantes idées.
Chair à canons esthétiques
comblant un trou ,
pas celui dans ton ventre ,
mais d'un terrain d'idées vagues.
Je plante ma plume dans ta moelle
joue avec les maux qui sont tiens
ta parole contre la mienne
tu n'es pas un modèle
tu es un esclave.
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4. |
Caveau Familial
02:43
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Ces frais colons canonisant
le bon sauvage par de l'encens
pendant ce temps où ivres morts
dorment les indiens d'Amérique .
Pour eux la foi est une relique
qui se marchande sous chapiteau ,
parée de fausses pierres magiques ,
aimantant le moindre badaud
aux flammes des feux de détresses
brûlants son âme d'enfant sans graisse .
Leur sorte de centres aérés
cachent un jardin secret en friche
où poussent de vilaines pensées
Camouflant mal le cimetière
qui abrite un cadavre exquis
de toutes les théologies .
Tout leur bien-être c'est le mal
et dans un caveau familial
de charmants hommes
qu'on dit chamanes
somment Charles Manson
de se lever...
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5. |
Faux-Amis
02:25
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Dans quel état se trouveront-ils?
Quand le sulfureux plus ne sera?
Quand leur art fera autorité,
que leur théâtre sera autorisé.
Vont-ils enfin ôter ces perruques ?
Vont-ils cesser de se farder?
Seront-ils encore là pour hurler ?
Laisseront-ils les instruments du punk en paix?
Vont-ils lui rendre le noir de ses idées?
Son auditoire de jeunes paumés?
Les dit-dissidents se désisteront-ils?
Les faux-amis vont-ils rester?
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6. |
Triste Sœur
02:34
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Embrasée comme le cul
de la cousue
que tu as ramassée ,car sans écus ,
pour consommer ,
tu te consumes.
Ton réservoir d'espoir a été siphonné
mais sache alors que les gens tristes sont les plus riches.
Leurs pieds poussant la terre qu'ils regardent
leur offrent l'or tombé des poches
des gens heureux.
Le ciel est un désert de légereté ,
seule la gravité retient les choses
que tu es là pour récolter
Triste Sœur.
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7. |
Zone D'Inconfort
03:48
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Pensées par des faussaires
qu'on a laissé faire
de nouvelles zones d'inconfort naissent
c'est là que tout se mélange et s'adoucit
comme une grande crèche
où c'est l'homme qu'on laisse .
Des espèces d'espaces sans épices
épicentres de l'hyper-centrisme,
friches travesties par street arts tristes
de niches délaissées pour du béton ciré
c'est salement propre et ça pue l'inodore
Où la vie est blanchie
la mort perd sa valeur
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8. |
L'Ennemi Déclaré
01:05
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9. |
Peinture Au Plomb
02:24
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C'est les yeux qu'il faut viser
avec un jouet comme ça ,
à bout portant pour toucher
n'importe quoi de trop grand .
La culture , empoignons-la
comme le plomb qui chargerait
des carabines de bois
de jeunes gens flairant le danger .
Le plomb qui se fondrait dans la masse
perçant les ailes des aigles impériaux
entourés d'esprits disparus .
Le marbre des héros qui nous écrasent
du poids pesant de leur statut ,
peintures qu'on chasse pour leur pigment
enfantant tant de saturnismes .
C'est les yeux qu'il faut viser
avec un jouet comme ça ,
à bout portant pour toucher
n'importe qui de trop grand .
L'histoire a sa valeur initiale gonflée
de l'air qui oxyde les lettrines
du livre des lois ; qui nous sont exposées ,
tirons alors sur cette vitrine
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10. |
Le Sang Des Bêtes
02:24
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Abattoir !
Qu'ont-ils dans la tête ?
Qu'avons-nous dans le ventre ?
La réponse est la même :
il n'y a rien et puis tant pis
si c'est du pus qui sort du pis
des vaches à lait que l'on consomme
En bêtes impies on se transforme
Culte des porcs dont le pipi
fera la bière qui nous unit
pour la baballe du grand chenil
d'un chimpanzé aux chiens d'panzer
Ô animal, ce qu'on est mal!
et au final même plus de but ;
pas de méchants, pas de gentils
des loups sans meutes ni Polident ®
et des agneaux offrants leur vie
au sacrifice tout en chantant .
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11. |
Toutes Ces Horreurs
05:20
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Toutes ces horreurs mises à nue par
l'étrange lumière de la mort
délivrent les anges de mon cœur .
À leur approche je ne pleure
que pour vider pleinement mon corps.
Automne malade je voile sa terre de leurs ombres
Et maintenant je le vois gesticuler ,
ce truc que je touche du doigt sans appuyer ,
c'est un mal-être enduit de sueur .
Quand je m' approche de la vérité
d'une crudité qui dénude et dont j'use
tel un thiopental sodique sans sadisme.
alors satyre sans son, tel Dalida sans voix, s'en va .
Je suis un salaud sain , il suffit
de me fixer un certain temps
pour que tout affreux orgueil s'envole
telle une feuille au vent .
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12. |
Lève-Toi Et Rampe
03:52
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SATAN (Fr.) Grenoble, France
contact: huremgalai@gmail.com
"La serpen et lo dragon mettront Grenoblo en savon."
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